Au pays de Papy sauvage
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Le blaireau  (Meles meles)
ESPECE GIBIER à comportement nuisible
BLAIREAU2
MORPHOLOGIE

Le blaireau a un poids qui varie entre 10 et 20 kg., c'est un plantigrade, il est trapu, bas sur pattes, avec un corps massif et un pelage très rustique avec deux remarquables bandes noires allant du nez jusque derrière les oreilles.
Son museau est un peu retroussé, ses yeux sont obliques.
Son corps est d'une forme conique  s'élargissant  fortement au niveau de la croupe.
Il possède cinq doigte à chaque patte armés de puissantes griffes qui lui permettent de creuser les galeries de son terrier. Il  fait preuve  d'une très grande force et d'une  efficacité remarquable dans ses travaux de terrassement, tels en prouvent la présence de tas de terres rejetées à l'abord des terriers.
Il est doté d'une poche anale placée sous l'appendice caudal qui produit une graisse liquide dont il se délecte pendant la période d'hiver au cours de laquelle il sort peu et dort beaucoup.
Cet animal possède un odorat très développé.

Blaireau3

MOEURS ET HABITUDES

Le blaireau est un omnivore, tour à tour carnassier, fructivore, il se nourrit fréquemment de batraciens, insectes, reptiles, larves, jeunes mammifères, levrauts, lapereaux , jeunes oiseaux, oeufs d'oiseaux nichant au sol, insectes, larves, nids de guêpes et de bourdons, taupes,  mais aussi  de champignons de glands, de faines, de baies, de pommes de terre de betteraves, de carottes, de mais, de blé et de céréales en général, de raisins.

Le blaireau est un animal  nocturne,  il  quitte son terrier essentiellement de nuit. 
Rares sont les blaireaux  rencontrés de jours, parfois endormis au fond d'un amas de fougères, il s'agit soit de vieux mâles repoussés par la mère au moment de la mise bas, soit de  jeunes blaireaux n'ayant pas encore atteint leur maturité. Il n'est pas rare de trouver des vieux mâles réfugiés en cette occasion dans d'autres terriers ou sous des aqueducs.
A partir de son terrier, des goulottes parsemées de brindilles  et d'herbe témoignent de son activité.
Aux alentours des terriers, on trouve de nombreux  grattages du sol et au pied des arbres, ainsi qu'un véritable réseau de chemins partant du terrier.
Autre indice caractéristique, la présence de fosses d'aisance  (un trou dans lequel il dépose ses excréments).
Parfois il habite des terriers communément avec le renard.
Son empreinte est composées de cinq pelotes digitales disposées en arc de cercle avec en arrière la paume en forme de haricot.
Sur l'avant des cinq doigte, les griffes sont très nettement marquées.
Sa morphologie trapue lui confère des traces disposées en deux lignes d'empreintes, à droite et à gauche de l'axe  du corps.
La longueur du pas mesure environ 40 centimètres.

EMPREINTES ET LAISSÉES

empreinte
                    blaireau    patte blaireau        blaireautete

REPRODUCTION, CROISSANCE:

Le blaireau est un animal à ovo-implantation, l'accouplement a lieu  peu de temps après la mise bas de la mère. Suit ensuite une diapose ambrionnaire jusqu'à novembre-décembre, époque ou commence une gestation de 4 à 5 mois.
Les jeunes naissent en mars, après une durée de gestation variable. Les accouplements peuvent également avoir  lieu en octobre et novembre. Dans les deux cas, la mise bas intervient à même époque : fin d'hiver, début du printemps.

blaireau 5

Les jeunes blaireaux sont au nombre de 3 à 5, ils naissent aveugles.
Ils restent plusieurs mois au terrier avant de s'aventurer vers l'extérieur.
Ils sont adultes à l'âge de 18 mois.
La durée de vie d'un blaireau est de l'ordre de 15 ans.

PRESENCE SUR LE TERRITOIRE FRANCAIS

Etude origine FNC  sur son impact sur le territoire français  Le blaireau

RÉGULATION

Actuellement la population est estimée à plusieurs dizaines de milliers en France.

Hormis l'homme, le blaireau n'a pas vraiment de prédateur. Sa principale mortalité est due à l'automobile.
Attendu qu'il ne sort que de nuit, son statut gibier, ne laisse d'autre méthode de régulation que celle qui consiste à le chasser sous terre à l'aide de chiens de terrier (fox, teckels),  puis à le déterrer. Devant la combativité de cet animal et de ses pattes armées de griffes très acérées, cette pratique n'est pas sans risques pour les chiens.