Le castor est un rongeur, famille des Castoridés, de l'ordre des Rongeurs, autrefois communément appelé "Bièvre" pratiquement disparu de notre territoire. Depuis quelques années, il repeuple les cours d'eau qui lui sont accueillants. Cependant, quelques sujets ont résisté dans le "bas Rhône", puis ils ont recolonisé le Rhône, et tous ses affluents. Maintenant, il semble apprécier la Loire pour ses abords mieux conservés que d'autres. Ainsi, ce fleuve, appelé "Dernier fleuve sauvage", par son aspect, par ses végétaux, par ses ensablements, par ses abords fortement boisés, par sa pollution moindre que celle des autres fleuves, lui donne un accueil qu'il semble apprécier. Confluent de la Loire et de l'Allier. Morphologie : Son poids peut atteindre
les 30 kg, pour une longueur totale de 80 à 90 cm.
avec une queue de 30 à 38 cm.
Plus
gros rongeur de nos régions, il possède une
fourrure brune à longs poils. Ce n'est que par la
texture de son poil qu'on peut le distinguer de son
homologue canadien.
L'espèce est reconnaissable par sa queue large et plate et ses pattes arrières
palmées vraiment conçues pour la natation et la plongée.
Leurs dimensions sont de 10 X15 cm pour les pattes postérieures et de 3.5 X 4.5 cm pour les pattes antérieures Dans nos régions, cette espèce vit sur et
dans l'eau, et dans des terriers parfois équipés de
cheminées d'aération.
Crépusculaire, nocturne, il s'aventure rarement au delà de 20 à 30 mètres sur la berge. Le castor est un formidable travailleur, il construit aussi des "garde-manger", amas de branchages qui lui servent de réserve de nourriture. Photo Michel
Bourand
Il construit aussi des huttes qui rappellent
celles du rat musqué, dont la taille
est beaucoup plus importante.C'est aussi un formidable bucheron, abattant les troncs jusqu'à des diamètres de 25 à 30 cm. Principale
caractéristique des coupes effectuées par le
castor : forme oblique qui lui permet
d'inciser le tronc jusqu'au coeur.
Il édifie des barrages retenant l'eau, créant des bassins. Caractéristique de l'espèce, la présence de dépôts de castoréum enterré sur les berges. Le castor effectue ce type de dépôts pour marquer son territoire par de telles bornes olfactives constituées par de petits monticules de terre ou de sable sur lesquels il dépose une sécrétion appelée "castoréum", musc très odorant. Le castor habite les berges de saliacés (bois tendres comme le" verdiau", peuplier, bouleau, frêne, aulne) Il mange l'écorce des arbres, le feuillage, ainsi que des herbes aquatiques. C'est tout au cours de la cueillette de sa nourriture qu'il effectue les "abattages" que nous lui connaissons, créant les retenues d'eau, créant des bassins pour maintenir un niveau d'eau suffisant à ses ébats aquatiques en toute sécurité. Reproduction : Le rut a lieu
en février-mars, la femelle met bas de 2 à 4
petits après une gestation de 8 à 10 semaines. Les
petits naissent les yeux ouverts et ne savent pas nager
durant les premiers mois de leur vie.
Prédation : L'agilité, l'intelligence
de cet animal le met à l'abri des prédateurs naturels.
La principale mortalité par prédation est celle
subie par les petits encore vulnérables pendant les
premiers mois de leur vie, par le renard, le
chat sauvage, les chiens errants.
Autrefois détruit par piégeage , actuellement il est protégé, ce qui lui permet sa recolonisation. Vivant retiré en zône naturelle, les agriculteurs ne semblent pas trop s'inquiéter de sa présence, et s'il peut être parfois capturé à la place d'un ragondin, il est systématiquement relâché. |