Introduit
en
Europe pour l'élevage et sa fourrure vers 1920,
des individus
s'étant échappés il résulta une colonisation
des zones humides.
Ces évasions ont généré des colonies, notamment en Angleterre, en Belgique, au Pays bas, en Suède, en Finlande, en France et en Espagne. Actuellement, d'onéreuses mesures de contrôle de cette invasion sont mises en oeuvre pour tenter de stopper ce regrettable désastre cynégétique et écologique qui a pour seule origine une phobie bourgeoise de la fourrure au XXème siècle. Avec
l'apparition de cette espèce en Europe, la
nature est une fois
de plus envahie par faute humaine. Une
situation de conflit
entre une espèce invasive et une espèce
indigène
résulte de cette erreur dont l'impact
est devenu
incontrôlable.
Petit
carnivore
le Vison d'Amérique a une allure identique à
celle du Vison d'Europe, par contre il est plus
gros, allant
jusqu'à 2 kg pour les mâles et à 1 kg pour les
femelles.
Il se distingue de son homologue européen par l'absence de la tache claire sur la lèvre supérieure. Très
opportuniste, le Vison d'Amérique a une
nourriture très diversifiée, il
se nourrit de poissons, petits mammifères,
lapins de garenne et
oiseaux aquatiques, poules d'eau, râles d'eau,
canards, foulques,
et oiseaux marins. Il occupe environ 2 km de
rives de cours d'eau.
Très bon nageur, en Bretagne il colonise progressivement les îlots, parachevant son invasion. Il occupe systématiquement la niche écologique de son homologue européen. La compétition et l'antagonisme des deux espèces conduit à la disparition du Vison Européen, maintenant menacé d'extinction. Comme le Vison d'Europe il occupe les milieux aquatiques, cours d'eau, marais boisés. Il utilise les mêmes emplacements, abris, repos, terrier. Les
mâles et les femelles vivent séparés en dehors
des
périodes de rut en février mars, les petits
naissent en
avril mai. Les portées comptent en moyenne 4 à 8
petits,
avec un maximum de 17 en captivité.
Le Vison
d'Amérique subit peu de prédation, hormis celle du
renard sur le sol ferme.
Actuellement des mesures onéreuses de stérilisation de l'espèce sont en cours dans diverses régions. Il semble que le piégeage et la chasse soient les seuls moyens à donner des résultats concrets, malheureusement le piégeage n'a aucun support financier. |