Présentation - morphologie
La Sterne arctique mesure de 33 à 35
cm pour une envergure de 80 à 95 cm et un poids de 80
à 120 g.
Très proche de la Sterne pierregarin, difficilement
différentiable, seuls quelques critères morphologiques
permettent de la reconnaître, notamment son allure
générale plus
ramassée, sa tête plus petite et arrondie, son bec
plus
court, son corps assez allongé et des pattes d'une
taille
extrêmement modeste.
L'adulte nuptial présente des filets
de queue plus longs, dépassant de peu le bout de
l'aile quand elle est
posée, et
surtout un dessous typiquement plus gris que celui de
la plupart des Sternes pierregarins.
Quelques détails
viennent confirmer la distinction : chez la Sterne
arctique, les faces
latérales de la tête et les joues sont plus blanches,
la calotte noire
descend moins largement sur la nuque, les rémiges
primaires ne portent
pas les marques sombres d'usure que l'on peut
constater chez son
homologue pierregarin.
En plumage hivernal, la Sterne arctique subit
trois transformations mineures : le front blanchit, la
couleur du bec
devient noire, et les filets de la queue sont plus
courts.
Présence sur le
territoire français
Principalement
visiteur en France, elle niche parfois, sa
localisation est
essentiellement sur les côtes bretonnes et dans le
Finistère.
Moeurs et habitudes
La Sterne arctique, comme son nom l'indique, passe
l'été
dans l'hémisphère nord, près de
l'Arctique. Son aire de nidification est l'Alaska, le
Groenland, la
Sibérie, et l'Islande pour la très large majorité
des effectifs.
Elle migre ensuite vers le sud, traverse de vastes
étendues
océaniques pour aller hiverner en Afrique Australe, en
Australie et en
Antarctique.
L'espèce effectue le voyage en quatre mois environ
soit 35000 km, aller et retour.
Elle fréquente les habitats côtiers dans
l'hémisphère nord en été, dans la zone subantarctique
pendant la saison d'hivernage.
Le
Sternes arctiques vivent principalement en colonies,
plus ou moins
denses, toujours surveillée par
une sentinelle qui signale les intrus pénétrant sur
leur
territoire, déclenchant une attaque d'intimidation à
toute approche.
La Sterne arctique se nourrit surtout de petits
poissons, de plancton
et de petits crustacés. Ce régime marin justifie son
habitude de suivre les côtes pendant ses migrations.
La Sterne vole
sur place au dessus de l'eau, puis plonge et
saisit
les poissons avec son bec juste derrière les ouïes.
Elle niche sur les îles et les îlots côtiers bas.
Vivant la plupart de l'année séparés, les
couples de Sternes arctiques sont unis pour la vie,
ils retournent à chaque printemps au même endroit pour
s'accoupler et nicher.
L'espèce niche
en grandes colonies sur les plages de sable ou de
galets et parmi les
rochers non loin de la mer.
Le couple construit le nid au sol, creusant une
cuvette qu'ils garnissent de quelques végétaux.
Reproduction - croissance
La femelle pond généralement deux oeufs,
chamois ou crème avec des taches brunes et
noires. La Sterne arctique défend farouchement son nid
et ses petits, attaquant les intrus qui s'en
approchent.
L'incubation est assurée par le couple, elle dure 20 à
24 jours.
Les poussins naissent couverts de duvet, ils sont très
vite
actifs tout en restant à proximité immédiate du
nid.
L'envol survient vers 21 à 24 jours mais ils
restent
dépendants des parents pour la nourriture pendant
encore
plusieurs
semaines, avant de savoir pêcher seuls.
Les jeunes Sternes arctiques
migrent dès leur première année, mais ne se
reproduisent qu'à 3 ou 4
ans.
Longévité : 34 ans
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